mercredi 3 novembre 2010

Can't you understand Oh my little girl


Un jour tu m'as dit que quand tu aimais quelqu'un, tu n'avais de yeux que pour cette personne. Et bien, je suis devant le fait accompli. Cette dame m'a fait mal au coeur, la chute, sa chute. Un chao, un non retour. Des appels, des tapottements, rien. Puis, un geste. Se prendre une barrière electrique sur le crâne et bam. On tombe. Je suis restée là, mon tabac à la main, sans rien faire, comme paralysée. Je raccroche. Je parcours le magasin, telle un petit robot. Je prends ça, puis ça et encore ça. 21 euros et 5 centimes s'il vous plaît. Merci, aurevoir et bonne journée. Si vous saviez. Et si je savais, aussi. Ma compote est restée dans mon sac toute l'après midi, ce n'est que vers 18h que je pense à la sortir de là. Je la pose dans le frigo, elle est mignone. J'ai faim, mais je n'ai pas faim, je ne te mangerai pas petite compote. Chaque petit aliment porté à ma bouche me fait dire beurk. Quoi ? Rien, strictement rien. Qu'est ce qui te ferais envie là maintenant ? on m'a demandé. Une gaufre au chocolat. Mais je sais très bien, que cette gaufre si je l'achète, je ne la mangerai pas. J'aime le verbe manger mais pas l'action. C'est beau de voir les gens manger, ça a l'air apaisant, doux, rassasiant aussi. 16h14, j'ai ornella au bout du fil, je lui dis de m'ouvrir ses bras et que j'arrive demain. Le fait de partir, me donne envie de courir dans le sens inverse. Partir pour mieux revenir. Je veux partir mais quand je m'imagine le faire, je n'ai qu'une hate, prendre mon sac et courir, fuir, fuir. Je veux qu'on m'oublie, je veux m'oublier. Je veux oublier. Je suis complètement perdue. Je suis tellement absente que plus rien ne me stresse. Je ne marche plus, je flotte. Je ne regarde plus, je divague. Je n'entends plus que du Brouhaha. Et parfois, cette errance me va parfaitement. Je suis seule, dans ma bulle et pour une fois, je ne les vois plus ces gens qui m'agressaient tant. Ils ne sont plus là, ils ont comme disparu. Ils disparaissent, je disparais. Cours de pratique personnel, les oeuvres défilent. Ena me fixe, son regard m'accuse. Il à l'air de dire " T'es aussi folle que moi, ma vieille " Elle sourit. Je déteste son sourire, il est tout ce qui a de plus machiavélique au monde. Elle ricane, seule. Cette fille me touche. Emily, elle est bizarre, je pourrais l'observer pendant des heures, je ne saurais pas la qualifier. Elle rebondit toujours sur ce que je dis, j'ai l'impression d'exister quand elle m'adresse la parole. J'aime quand elle rigole. Luc, descend les escaliers, il ne prend pas la peine d'enlever ses écouteurs, me dit un " salut " timide surmonté d'un sourire en coin, il est dans son monde. Pauline m'a dit que c'était un solitaire. Pauline, c'est ma seule copine, elle est du genre en foutant mais pas vraiment, anxieuse, angoissée mais toute mignone, elle aussi j'aime quand elle rigole. Je fais rire tellement je fais pitié, voilà ce qu'on m'a dit aujourd'hui. T'as pas tort. Mais c'est joli un éléphant. KILL ME

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