samedi 20 novembre 2010

Le temps d'un temps





Tu veux donner l'mpression d'une histoire, tu veux créer un monde qui n'existe pas


Les affiches de cinéma. Cher monsieur, je réalise que c'est tout à fait ça. Je ne distingue plus très bien le vrai du faux. Les absents me manquent. Ils ne sont pas là ou plus là. Et malgré moi, ça me met en colère, ça me rend triste. Mais ce monde existe, il existe pour moi. Trop loin de vos horizons, trop près du mien. Et quand tu m'a dis, que tu serais toujours là, j'y ai cru, un instant. Mais vois-tu il ne faut pas se leurrer. Je n'y crois plus une seconde, mais j'essaie de me forcer à y croire. Si j'étais un papillon, tout ça n'existerait pas, je ne ferais plus partie de ce monde à l'heure qu'il est. Une douce, intense et brève vie dans laquelle l'avenir n'a pas lieu d'être. Créer des liens, faire des promesses, les tenir, une année, puis deux, puis trois, puis plus rien. Construire. Détruire. Remettre ça sur le tapis. Déchirer le tapis. Se dire qu'il est moche. J'achète un portable, j'achète un humain. Je jette mon portable, je jette un humain. On vit dans ce monde là. Monde de consommation où l'on ne fait plus vraiment la différence entre ce qui a de l'importance et ce qui n'en a pas. On vit dans un monde trop pressé, pressé de tout parce que tous les moyens qui nous sont donnés font les choses si vite que nous ne savons plus attendre. L'attente nous fait peur, le doute nous fait peur, l'inconnu nous fait peur. Parce qu'actuellement, tout produit à sa notice, et puis même, on ne prend même plus le temps de lire la notice parce que nous sommes devenus si fort, si puissant, si savant. T'as vu ? On est devenu des cons.

jeudi 11 novembre 2010

mercredi 10 novembre 2010

Rocket to the moon


Une journée, ma journée. De la pluie, du vent, du trop lourd au bout des mains. Mais ce n'est pas grave puisque je tiens là des petites trésors. Respirer, doucement, apprécier les gouttes qui m'éclaboussent. Mon sac est remplie de belles choses, de quoi me rendre active pour un moment. Fabriquer des pommes rouges, c'est chouette. Tu n'es plus là, et bien tant pis, la vie continue, sans toi maintenant. Il faut juste que je retrouve mon " moi " et tout ira bien, tout ira bien. Je commence à m'y faire, je vis seule depuis un moment et cela me fait beaucoup moins peur.. Je me berce avec Emilie Simon. Faire un gâteau, ça rend heureux.

Photo de Dan Aucante

mercredi 3 novembre 2010

Can't you understand Oh my little girl


Un jour tu m'as dit que quand tu aimais quelqu'un, tu n'avais de yeux que pour cette personne. Et bien, je suis devant le fait accompli. Cette dame m'a fait mal au coeur, la chute, sa chute. Un chao, un non retour. Des appels, des tapottements, rien. Puis, un geste. Se prendre une barrière electrique sur le crâne et bam. On tombe. Je suis restée là, mon tabac à la main, sans rien faire, comme paralysée. Je raccroche. Je parcours le magasin, telle un petit robot. Je prends ça, puis ça et encore ça. 21 euros et 5 centimes s'il vous plaît. Merci, aurevoir et bonne journée. Si vous saviez. Et si je savais, aussi. Ma compote est restée dans mon sac toute l'après midi, ce n'est que vers 18h que je pense à la sortir de là. Je la pose dans le frigo, elle est mignone. J'ai faim, mais je n'ai pas faim, je ne te mangerai pas petite compote. Chaque petit aliment porté à ma bouche me fait dire beurk. Quoi ? Rien, strictement rien. Qu'est ce qui te ferais envie là maintenant ? on m'a demandé. Une gaufre au chocolat. Mais je sais très bien, que cette gaufre si je l'achète, je ne la mangerai pas. J'aime le verbe manger mais pas l'action. C'est beau de voir les gens manger, ça a l'air apaisant, doux, rassasiant aussi. 16h14, j'ai ornella au bout du fil, je lui dis de m'ouvrir ses bras et que j'arrive demain. Le fait de partir, me donne envie de courir dans le sens inverse. Partir pour mieux revenir. Je veux partir mais quand je m'imagine le faire, je n'ai qu'une hate, prendre mon sac et courir, fuir, fuir. Je veux qu'on m'oublie, je veux m'oublier. Je veux oublier. Je suis complètement perdue. Je suis tellement absente que plus rien ne me stresse. Je ne marche plus, je flotte. Je ne regarde plus, je divague. Je n'entends plus que du Brouhaha. Et parfois, cette errance me va parfaitement. Je suis seule, dans ma bulle et pour une fois, je ne les vois plus ces gens qui m'agressaient tant. Ils ne sont plus là, ils ont comme disparu. Ils disparaissent, je disparais. Cours de pratique personnel, les oeuvres défilent. Ena me fixe, son regard m'accuse. Il à l'air de dire " T'es aussi folle que moi, ma vieille " Elle sourit. Je déteste son sourire, il est tout ce qui a de plus machiavélique au monde. Elle ricane, seule. Cette fille me touche. Emily, elle est bizarre, je pourrais l'observer pendant des heures, je ne saurais pas la qualifier. Elle rebondit toujours sur ce que je dis, j'ai l'impression d'exister quand elle m'adresse la parole. J'aime quand elle rigole. Luc, descend les escaliers, il ne prend pas la peine d'enlever ses écouteurs, me dit un " salut " timide surmonté d'un sourire en coin, il est dans son monde. Pauline m'a dit que c'était un solitaire. Pauline, c'est ma seule copine, elle est du genre en foutant mais pas vraiment, anxieuse, angoissée mais toute mignone, elle aussi j'aime quand elle rigole. Je fais rire tellement je fais pitié, voilà ce qu'on m'a dit aujourd'hui. T'as pas tort. Mais c'est joli un éléphant. KILL ME

mardi 2 novembre 2010

Silencio


Il y a un peu plus d'un an:


Depuis le mois d’octobre je ne chante plus sous la douche. Elle m’a dit. Ses petits yeux verts m’emmènent loin, et c’est ma tête sur son épaule que je tente d’oublier. Sentir sa peau et respirer un peu. Même si je la rend malade. Elle m’a dit ça aussi. J’ai fermé les oreilles pour ne pas entendre. J’me serais bien caché comme le fait Brayan. Et tout s’envole, je regarde derrière moi..


Aujourd'hui:

Depuis le mois d'octobre, je ne danse plus sous la douche. Mais je n'ai pas le droit de lui dire. Ses petits yeux verts me manquent, et c'est ma tête sans aucune épaule où la poser, que je tente d'avancer. J'aimerais sentir sa peau et respirer un peu. Même si je suis malade. Je n'ai pas le droit de lui dire ça non plus. Elle doit fermer les yeux, comme elle l'a toujours si bien fait. Elle me fait écouter le son du xylophone en bois, Brayan tape, il tape fort dessus. Et tout s'envole, je regarde derrière moi..

dimanche 31 octobre 2010

I need some time to wonder why..



Try to remember.


Parce "nous" n'existerons plus jamais. Un pas, puis deux, j'avance doucement.. Fuir, fuir, fuir, je le fais bien ça hein ? Oui, je le fais bien. Dommage qu'on ne puisse pas me diplomer pour ça, j'aurais des soucis d'avenir en moins. " T'es vraiment bizarre". Je n'ai rien répondu à ça parce qu'au final, c'est la première fois qu'on me le dit, comme ça, sans chercher à prouver quoi que ce soit et en rigolant en plus.

J'ai 10 ans et que je cours, je m'affole, mon coeur palpite, je monte la grande côte. Je ne dois pas pleurer devant eux. Je franchis le portail et là, j'explose. " Viens ma grande". Pour ça aussi, merci.

J'ai 17 ans, je réapprends à sourire. Je découvre des gens. La plus belle année de ma vie. Parce qu'on est pas sérieux quand on a 17 ans, merci.

J'ai 20 ans et 10 mois.

Je suis bizarre.





HAPPY HALLOWEEN